jeudi 26 mars 2009

La peur du "non"...

Une sélection du livre "Trucs hyper importants que mes enfants m'ont appris" de Cynthia L. Copeland:

"Just keep banging until someone opens the door"

"Continue à frapper jusqu’à ce que quelqu’un ouvre la porte"


La perséverance, la conviction, la patience…

Je venais de finir une conversation téléphonique à propos de la peur de déranger en proposant ses services, quand je suis tombée sur la phrase ci-dessus!

Scénario imaginaire (mettons… « inspiré de faits réels » ?) :

Dans le but de faire connaître mes services, à l’aide d’un discours bien appris, des documents alléchants, avec toute ma détermination et motivation (puisque j’ai choisi de faire de ma passion d’aider les autres un métier) et une belle offre spéciale de bienvenue – je m’en vais frapper à une porte (tout doucement, je ne veux pas déranger, quand même…)

Personne ne vient… Ils ne sont pas là… Tant pis… Je ne vais pas rester là, si les voisins me voyaient? Allez, je m’en vais, j’aurai essayé. De toute façon ils n’auraient peut-être pas été intéressés…

Ou alors ils sont là, mais justement ça dérange, ils sont tellement occupés… Dans quel cas ils n’auraient pas été ouverts à m’écouter. Allez hop, une petite documentation dans la boite aux lettres, on ne sait jamais, et puis je file.

Je ne comprends pas ce que je fais de travers, pourquoi ça ne marche pas pour moi ? Mais j’ai essayé, je me félicite de cette démarche… je vais m’offrir un petit gâteau, je l’ai bien mérité après tout ! Ca me donnera des forces pour le suivant…


Pendant ce temps, de l’autre côté de la ville…

Je frappe à la porte, j’y vais de bon cœur, peut-être qu’ils sont durs d’oreille ici ! Personne ne vient… Je frappe plus fort, « Ohé, il y a quelqu’un ? » Toujours personne… Je fais un petit tour de la maison, guette des signes de présence, ils sont peut-être juste sortis faire un tour avec le chien ? Je reviens vers la porte, frappe encore une fois… Et là, la porte s’ouvre – chez la voisine !

« Ils ne sont pas là, c’est pourquoi ? »

« C’est pour proposer un moment de douceur et sérénité pour se sentir bien dans sa peau malgré tout ce qu’on entend en ce moment, Madame ! »

« Ah bon ? Parce que ça existe, ça ? Entrez donc cinq minutes, ça m’intéresse ! »

J’y vais, mes jolis papiers à la main…

« J’allais boire le café, vous en voulez ? Tenez… Alors voyons voir… Oh ! C’est exactement ce qu’il faudrait pour mon beau-frère ! Je peux vous prendre une carte ? Ou même deux, pour la voisine aussi, quand ils rentrent de Bretagne ? Ca va drôlement lui plaire, ça…»
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Supposer que les gens vont être dérangés n’est qu’une vue d’esprit. Et si on part dans cette optique, on ne verra que ça, c’est certain ! Alors ouvrons nous à la possibilité du « non », et on verra les « oui » accourir pour bénéficier de nos services !

Un NON n’est pas fatal…

« Ce service personnalisé ne convient pas forcément à tout le monde, bien sûr. Puis-je vous laisser quelques documents, pour quelqu’un dans votre entourage qui en tirerait peut-être un plus grand bénéfice ? »

Un NON signifie peut-être plus de peur de l’inconnu qu’un réel manque d’intérêt…

« Ce service est tellement nouveau, je comprends que ça vous prend un peu par surprise. Tenez, je vous laisse quelques documents pour étudier ça tranquillement, comme ça vous aurez mes coordonnées si vous voulez en savoir plus ! »

Un NON n’est pas toujours définitif…

« Je respecte votre « non merci » ! Cependant, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis, et vous ne me semblez pas idiot… Tenez, quelques documents au cas où ! »

Un NON ouvre une opportunité pour en savoir plus sur l’attente, sur la demande…

« Vous vous demandez peut-être ce que ça va vous apporter ? Et à l’inverse, qu’est-ce que vous voudriez que ça vous rapporte, pour que vous ayez envie d’essayer? »

Un « non » signifie peut-être qu’on n’a pas été suffisamment clair dans notre propos, qu’il y a quelque chose à revoir, à apprendre ! Ouvrez le dialogue, quand c’est possible, sans insister ou essayer de persuader… De deux choses l’une : soit vous arrivez à « gagner » cette personne à essayer vos services, et elle vous en remerciera, soit cela ne lui convient vraiment pas, et vous ne la reverrez plus jamais ! Alors qu’avez-vous à perdre ?!

Pour vous préparer à ce genre de démarche, vous pouvez vous aider de la « méthode du singe », qui consiste à - singer ! Trouvez-vous un modèle, un personnage célèbre, quelqu’un que vous connaissez qui réussit toujours (ou du moins c’est ce que vous pensez !) à convaincre, ou un être imaginaire… Et pour une heure, une demi-journée, une journée, devenez cette personne, et faites ce que vous pensez qu’elle aurait fait à votre place !

Dans la vie de tous les jours, nous sommes constamment en train de vendre quelque chose: un projet au travail, des produits ou services, une idée de vacances, le menu du dîner, ses avantages en tant que partenaire amoureux... Alors même si vous n'êtes pas dans une situation à proposer des services comme décrit ci-dessus, sachez que ce genre de "marketing" peut vous être très utile de toute façon...

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